Depuis la création de notre dossier « les labels basse énergie« , les retours d’expérience sur le label BBC-Effinergie se sont multipliés et nous ne pouvons que constater que les lourdeurs/omissions du label sont en train de participer au discrédit à moyen terme du label et de la filière du bâtiment basse consommation. Il apparait urgent de modifier le cap si l’objectif final est de promouvoir de vrais bâtiments performants.
Article publié le 02/07/2009
Avant propos : le texte suivant ne vise pas à casser le label et par extension tous ses promoteurs mais de porter la lumière sur les éléments qui à notre niveau nous paraissent suffisamment contestables pour porter atteinte à la réalisation de l’objectif initial qui était de faire évoluer les intervenants du monde de la construction pour construire des bâtiments performants. Ces éléments ont conduit Fiabitat à ne plus proposer d’accompagner à l’obtention de ce label alors que les bâtiments performants sont le cœur de l’activité de l’entreprise depuis fin 2003.
1- Performance d’enveloppe
Le label ne remplit pas pour le moment l’objectif de permettre la construction de maisons réellement performantes. En ne précisant dans les contraintes aucun objectif pour la performance de l’enveloppe du bâtiment (Ubat), de nombreux gros constructeurs se sont engouffrés dans la brèche et proposent du BBC avec une amélioration d’à peine 10% de la performance du bâti, et justifient de leur faible consommation par la mise en place d’une pompe à chaleur pour le chauffage et l’eau chaude.
Par exemple, plusieurs documentations issues de la filière béton, blocalians et Lafarge proposent une vue de la maison BBC :
* – Isolation par l’intérieur avec 12 cm d’isolant polystyrène en mur
* – Vide sanitaire, Hourdis isolant en polystyrène expansé Up=0.23 + 6 cm de polystyrène extrudé rapporté
* – 20 à 25 cm de laine minérale en isolation de la toiture
* – Double vitrage isolant avec argon, bâti PVC
* – Étanchéité à l’air au garde fou BBC
* – VMC simple flux hygroréglable
Ces compositions sont en moyenne 10% plus isolantes que la pratique en RT2005. Pour rentrer dans le BBC, il suffit de mettre soit :
* – Pompe à chaleur Air/eau – Cop de 3 mini +
* – Capteurs solaires pour l’ECS, appoint par ballon thermodynamique
ou
* – Chaudière gaz à condensation
* – Eau chaude solaire, appoint par chaudière
Effinergie est ainsi le seul label européen basse consommation à n’exiger qu’une consommation en énergie primaire, sans aucun regard sur la performance intrinsèque du bâtiment.
2 – Règles de calcul
Le label s’arque-boute sur des règles de calculs thermiques dépassées (RT2005) pour les bâtiments basse consommation, et des procédures de contrôle d’étanchéité inadaptées et franco-françaises (Q4). La Rt2005 car les performances des maisons basse consommation sont largement surestimées, et ne sont pas corrélées par rapport d’autres approches logicielles. La procédure Q4 parce qu’elle ne permet pas de se faire une idée de la qualité réelle de l’étanchéité à l’air d’un bâti et qu’elle nécessite une interprétation de l’intervenant (calcul des surfaces de parois froides). Dans ce cadre, ces procédures posent des problèmes au quotidien à la filière basse consommation car il est fréquent que pour obtenir le label, le maître d’ouvrage doive revoir des points qui vont nuire à sa performance pour respecter scrupuleusement la RT2005.
Cet état de fait est d’autant plus étonnant que les procédures de calcul thermique (par exemple PHPP-Lesosai, etc..) et de contrôle (le test sous n50 en vol/heures) existent et qu’il n’y a rien à inventer.
3 – Confusion entre discours et réalité
Le label crée une confusion pour le maître d’ouvrage et le constructeur à qui il faudra expliquer pourquoi une maison très bien isolée et performante peut être bien moins bien classée qu’une maison mal isolée et mal étanchée. C’est le problème qui est né du point 1. La performance de l’enveloppe compte peu au vu des choix de production d’énergie. C’est aussi le problème de la procédure de calcul des consommations d’auxiliaires (VMC double flux pénalisée) et prise en compte très favorable des VMC simple flux hygroréglables. Pour résumer, on peut être Effinergie sans avoir une enveloppe très isolée, mais une maison très isolée devra quand même se préoccuper essentiellement de ses systèmes.
4 – Refus de matériels performants
Le label fait le choix de ne pas considérer l’avance prise par certains pays limitrophes dans l’expérience acquise dans les matériels, menuiseries, isolants et de ne pas prendre en considération les certificats réalisés dans le cadre de la construction passive. Ce problème s’apparente clairement à du protectionnisme. Nous avons eu l’occasion de constater par exemple que l’obtention du label (et du crédit d’impôt ) se voyait refusée à notre client parce que le triple vitrage certifié passif prévu qu’il avait prévu ne disposait pas des normes françaises Acermi/CTSB. Promotelec lui a donc répondu :
»Promotelec : Les isolants et vitrages devront impérativement bénéficier d’un avis technique du CSTB ou d’un ACERMI/ACOTHERM, notamment les vitrages saisis ayant un coefficient Uw = 1 (aucun matériel certifié à ce jour n’atteint cette performance) »
Et oui, aussi surprenant que cela puisse paraitre, les triple vitrage courants en Allemagne/Autriche n’ont pas d’avis technique du CSTB. Que faire ?
»Promotelec : les vitrages Internorm comme précisé dans notre cahier des prescriptions en l’absence de certification CSTB, les produits ne sont peuvent prétendre au Label BBC Effinergie au national. »
Cela signifie que si vous prenez une maison passive construite à la frontière allemande et que vous la déplacez du coté français, votre maison ne pourra certainement prétendre à aucun crédit d’impôt. Elle sera passive pourtant… Mais pas avec des produits qui ont l’aval du CSTB.
Plaçons nous du côté du maitre d’ouvrage. S’il faut attendre que le marché français se développe suffisamment pour que tous les fabricants de très bons matériels passifs jugent utile de payer une certification française, ou que des produits équivalents Français soient disponibles, nous risquons d’attendre quelque temps…
D’un point de vue européen, cela signifie qu’un fabricant qui développe des produits performants peut avoir le certificat de son pays ou encore le certificat du passivhaus institut, il faudra payer aussi le CSTB.
Le label élimine également certains systèmes constructifs innovants et écologiques comme la construction en paille par son choix discutable de considérer une conductivité thermique de la botte de paille à 0.12 (et apparenter le ballot de paille aux panneaux de paille compressés servant en cloisons), alors que les études en Europe ont situé le produit entre 0.05 et 0.07.
Ce matériau n’étant présent dans les bases de la RT2005, c’est la commission Titre V du ministère du développement durable qui est à l’origine de ce choix peu indiqué, qui pour le moment élimine tout projet issu de ce système constructif.
5 – Pénalisation du chauffage via poêle à bois
Le nouveau décret d’application pour la prise en compte des poêles à bois dans les maisons basse consommation interdit quasiment toute possibilité aux maisons de plus de 110 m² de chauffer avec un poêle et d’obtenir un label. Sans considération du niveau de performance, du système de ventilation, ou même du climat où se trouve la construction. Les exemples pourtant de maisons basse conso dépassant 150 m² chauffées via un petit poêle foisonnent.
Cet exemple récent est d’autant plus parlant que cette règle à pour cause le fait que Effinergie ne fixe aucun critère de performance d’enveloppe, et que dans ce cadre, effectivement, une grande maison mal isolée Effinergie ne pourra pas être chauffée avec un poêle. Mais c’est la négation du concept de maison basse énergie, ou un poêle couplé à une VMC double flux peut se substituer à un système de chauffage central avec une ventilation hygroréglable.
Cette nouvelle règle fait la part belle aux fabricants de pompe à chaleur et chaudières automatiques, ce qui ne devait pas être l’objectif initial de la basse consommation.
En conclusion
Pour en ajouter à ces problèmes, il convient de préciser que Effinergie est le seul label donnant droit aux crédits d’impôts, alors que d’autres standards existent en France, comme le label passif, qui fait l’objet d’une certification en France reconnue par le Passiv Haus Institut mais pour lequel le maitre d’ouvrage ne peut bénéficier d’une quelconque aide, si ce n’est en adaptant son projet afin qu’il respecte le label Effinergie, ce qui est souvent incompatible.
Cela crée une situation déséquilibrée, car d’un coté le discours du BBC-révolution énergétique (contestable) occupe tout l’espace et ne permet pas l’expression d’alternatives pertinentes. Il serait plus que temps alors que la France finance via l’Europe le développement du passif et même ses possibles adaptations aux climats du sud du pays que les mentalités évoluent, afin que des discours correspondent à de vraies initiatives soutenables.
Bonjour,
A l’heure ou l’on soutient officiellement la filière bois, la non prise en compte du poele à bois (au dessus de 110m² de surface habitable) parait complètement paradoxal (pour ne pas dire plus) pour ne siter que ce point
la de votre post…
Extérieur à la profession ma première pensée serait de dire que ce label a au moins le mérite d’exister
et de tirer les professionnels à faire mieux en y impliquant l’Etat.
Mais devant l’absurdité de certaines règles de ce label (et de leurs résultats), je comprends votre décision et partage votre déception
(pourquoi ne pas plus s’inspirer de nos voisins Allemands, Suisses ou Belges?).
Cependant, n’y a t il aucun moyens (appui sur Association existante, remontée auprès du ministère,…) de faire évoluer la norme actuelle?
Cela fait 2 mois que je rencontre des intervenants du milieu et le domaine public semble plus que demandeur d’avis techniques fiables (empiriques) sur le BBC et le passif (comme l’Ademe, la CMA,…).
Cela servirait le public, les professionnels (en majorité) et le particulier (sans parler de dame nature).
Si vous l’avez déjà fait quel est le retour?
En tout cas, merci pour votre site.
Il s’avère que en fait, la plupart des acteurs de la construction écologique ont des difficultés à obtenir le label BBC effinergie.
Il y a l’injustice quant au problème d’obtention des subventions liées au BBC. Généralement, les maitres d’ouvrage laissent tomber le crédit d’impot pour ne pas dénaturer leur projet.
Il y a en fond le souci posé par la définition même du bâtiment basse consommation, actuellement, et par les futures réglementations, qui pose de vraies questions à la filière. Il devrait être fait prochainement des propositions pour une meilleure reconnaissance des maisons écologiques mais le succès du BBC à la sauce Promotelec risque de faire tourner toutes les démarches d’amélioration au panier, car il faut le souligner, les gens qui construisent des maisons écologiques sont peu nombreux.
Je partage la quasi totalité de votre billet d’humeur… Est-il possible de contrer pareil système imposé par des mastodontes qui ont besoin de 10 ans pour adapter leur activité commerciale, leur discours, leurs produits, etc à l’horizon passif de 2020 ?…
Doit-on considérer les dérives ultra réglementaires actuelles ainsi que l’appât des aides (pas si avantageuses que cela à cause des contradictions évidentes du label et une fois la soustraction faite), ne sont que miroirs aux alouettes de la période transitoire d’ici 2012 ou bien une crise française de bureaucratie aigüe qui va perdurer ?
a-t’on peur de trop bien réussir en faisant des maisons au standard passivhaus et par la même occasion de trop réduire notre demande en électricité, ce qui provoquerait un manque à gagner à notre nucléoproducteur nationnal.
Ou bien craint-on une déferlante des produits performants existants déja hors de nos frontières, ce qui mettrait en périls nos entreprises, faute de temps pour s’adapter.
Des raisons économiques sont plus fortes que nos préoccupation de performances techniques.
Electrosolairement
Les 110 m2 pour le poêle a bois n’est qu’une limite partielle …
On peux faire une maison de 150 m2 chauffé uniquement avec un poêle, il suffit de démontrer que le poêle chauffe bien toute la maison et pas seulement une partie. Bref que la maison a été conçu pour cela.
Si la maison fait moins de 110 m2, pas besoin de prouver quoi que ce soit. Il est acté que cela fonctionnera.
Le décret n’interdit pas de faire plus de 110 m2. La difficulté c’est qu’actuellement, il faut passer par la commission titre V mais rien ne l’empêche. Vous avez toute les compétences en simulation dynamique et thermique pour prouver que la maison de 150 m2 peut être chauffée avec un unique poêle bois.
Sur un sujet connexe puisqu’on en arrive souvent a parler de passivhaus. Connaissez-vous une maison labellisée passive avec un unique poêle a bois buche comme moyen de chauffage ? Je suis preneur d’un retour d’expérience.
Personnellement, je ne vois pas très bien comment, via la STD, prouver à la commission Titre V que l’on peut chauffer de grandes surfaces avec un poêle. Vu le type de blocage rencontré avec cette instance sur des trucs très cons…
La STD nécessite la prise en compte d’hypothèses. Quand on calcule le besoin de chauffe d’une maison, on met une consigne à 19 ou 20 et on voit le besoin pièces par pièces, en fonction de toutes les autres hypothèses : usage, ventilation, fuites d’étanchéité, occultation, etc.
Simuler un poêle est assez aléatoire puisque nécessite de ne pas mettre de consigne dans les pièces autres que le poêle, et de mettre des scénarios de ventilation interne pour simuler les échanges de chaleur entre zones thermiques.
Question con : comment justifier du niveau d’échange d’air entre les zones ? C’est une hypothèse arbitraire, que je ne saurais pas justifier. Et la saisie de ce type ne fait pas l’objet d’un protocole reconnu comme fiable, c’est de la bidouille. Les résultats trouvés par ce biais sont très éloignés de la réalité.
Donc, pour moi, justifier par la STD l’usage d’un poêle, c’est une impasse.
Je me renseigne pour la maison passive avec poele.
Avec un peu de retard je poste car je suis en plein imbroglio bbc effinergie.Construction de 118 m² en mono mur Bellenberg de 49 cm, 40 cm de ouate de cellulose sur plafond suspendu en brique, isolation des sols en effisol tms de 10 cm (R sup. à 4.5), ouvertures ayant toutes des coefficients entre 1 et 1.3(baies vitrées oscillocoullissantes), vmc double flux haut rendement, chauffe eau thermodynamique et un petit poêle danois à 77% de rendement….et il faut magouiller pour être labellisé. Je suis complètement blasé car j’ai visité un pavillon témoin bbc effinergie qui en qualité d’isolation et de construction n’arrive pas à la cheville de mon projet, mais à le toit bourré de panneaux solaire…… et continu à bouffer de l’ électricité. Je suis tout juste bbc et encore il a fallu que j’échange mon chauffe eau thermodynamique aux normes euro. contre un ayant en plus le label NF(1000€ de +).<> La France est un beau pays ou il faudrait juste fermer quelques grandes écoles pour que tout aille subitement mieux.
Soyons clairs : l’ennemi n’est pas l’électricité (car je vois souvent fleurir des diatribes anti-EDF sur les blogs). Je le dis d’autant plus que je travaille dans la maison passive à ossature bois chauffée avec un poêle buches + VMC.
L’ennemi n’est donc pas plus la pompe à chaleur (en tout cas pour moi, moins que le gaz, véritable pourriture du réchauffement climatique)
Les ennemis ne sont pas plus issus des grandes écoles (j’en fait partie et je milite pour la décroissance).
Soyons clairs : l’ennemi, c’est le politique, le législateur, celui qui ne connait rien à ces spécialités et qui est intimement lié au credo capitaliste qui n’a cure de faire des maisons bien isolées…
Bonjour,
Je vous soutiens pleinement sur le fond. En revanche qqch me parait faux dans votre argumentation et j’aurai souhaité que nous échangions sur le sujet pour éclaircir soit ma position, soit la votre.
D’après ce que je crois, le test de perméabilité à l’air Q4 ou I4 (selon les notations) n’est pas mauvais en soi. Il s’agit simplement d’un indicateur du niveau de performance, tout comme le n50 ou le n10.
Certes le BBC est moins exigeant que le passif (0,6 h-1 en n50) – en ça je vous rejoins – puisqu’il exige approximativement un n50 à 2,3 h-1.
Il ne faut en revanche pas attaquer le test lui même qui n’a rien à voir avec le niveau d’exigence attendu par le label.
Enfin pour conclure, je suis d’accord qu’on aurait mieux fait d’employer directement le n50 pour ne pas avoir à faire des conversions pour comparer des habitats européens. Ce choix n’est surement pas innocent et vise à semer le trouble.
C’est vrai que pour le moment, nous ne disons pas grand chose sur ce sujet. Je voulais faire un sujet dessus mais je n’ai pas encore eu le temps.
L’un des principaux problèmes, c’est l’opération qui consiste à rapporter le débit de fuites à une surface de parois froides. Ce qui, dans le cadre d’une maison individuelle n’est pas problématique pose surtout souci dans le cadre du collectif, ou pour un même volume testé la surface considérée peut varier du simple au double.
Il y a également le souci que peut poser le fait que ce contrôle nécessite un calcul par l’opérateur qui doit déterminer cette surface, et la loi est imprécise sur plusieurs points, ce qui donne une possibilité d’influer sur le résultat par l’interprétation de la surface qui est rentrée dans le logiciel. Un de mes collègues avait calculé que les interprétations pouvaient faire varier le q4 de 0.1 m3/h.m².
Enfin, je note : faire un article sur le sujet 😉
Merci pour votre réponse, je suis presque certain de ce que j’avance et j’ai un document, que j’ai rédigé, qui pourrait peut-être vous faire gagner du temps.
Je vous l’envoie par email si vous le voulez ?
Oui, pas de problème.
mon adresse est fred@fiabitat.com
Bonjour,
Je fais construire une maison de 160m2. Je n’arrive pas à obtenir la conformité RT2005. En isolation, j’ai le maximum de points, mais, comme je ne veux pas mettre de PAC AIR/EAU (trop cher et inutile en construction basse consommation) ou de ECS solaire (trop cher), je n’arrive pas aux 21 points. Le CIL me refuse le prêt à 1% qu’il m’avait pourtant accordé car, depuis le 1er mars 2010, il faut être conforme RT2005.
Je fais construire à Sarzeau à 1 km de l’océan. Etre étanche à l’air avec une VMC double flux me contrarie car je perd la qualité de l’air (ionisation naturelle anéantie dans les gaines et risque de moisissures ou germes dans ces mêmes gaines).
Qu’en pensez-vous ?
Bonjour, je découvre ce billet à l’instant. Je vous en remercie.
Je suis moi-même embringué dans la construction d’une maison que je veux écologique et pour laquelle le label BBC me semblait évident. Votre article me permet de comprendre pas mal de chose que je pressentais à peine.
Merci à El Niño pour sa réaction.
Bonjour,
Attention car une partie des éléments évoqués sur ce billet ont évolué depuis l’année dernière.
En vrac :
– La paille n’est plus refoulée
– Les avis techniques européens sont pris en compte
– la prise en compte des VMC double flux a changé, promotelec demande la liste uniclima maintenant. Paul Lueftung n’est pas dedans.
Bonjour,
Pourrais(je savoir quels sont les avis technique européens prise en compte ?
Pour une fenêtre, une certification CE (chassis et vitrage) suffit ? Un label passivhaus facilite les choses ?
Pour la VMC est-on fortement handicapé si on choisi une Paul certifié passivhaus ?
Merci.
Bonjour
je viens d’acquérir un terrain et souhaite depuis longtemps construire une maison passive…j’avoue qu’à la lecture des posts ci-dessus je suis un peu démoralisé.
Partant du fait que « qui peut le plus peut le moins » je pensais naïvement que j’obtiendrai la certification BBC également.
J’ai du mal à me dire qu’il va falloir s’assoir sur le crédit d’impôt BBC loin d’être négligeable.
En revanche je refuse de construire une maison « bidouillée ».
N’existe-t-il pas un site web listant l’ensemble des équipements (VMC, vitrages etc..) labellisés BBC ? Afin que je me rende compte si oui ou non je pourrai réaliser une maison passive en les utilisant.
En résumé, est-il oui ou non faisable de construire passif avec les équipements labellisés BBC ? (même si le choix des materiaux etc.. se restreint)
D’avance merci pour vos commentaires
Bonjour,
Cet article a été publié il y a quelque temps et depuis, pas mal de choses ont évolué.
Pour les maisons individuelles, il faut se baser sur le cahier des charges version 6 de promotelec, qui est téléchargeable ici : http://www.promotelec.com/produits/labels/labels-0d-label-performance.aspx
La certification des produits a évolué, puisque promotelec n’impose plus un avis technique francais sur les produits de construction, ce qui permet, avec un avis technique européen de justifier la performance d’un produit de construction. Une autre évolution importante est apparue, avec la liste uniclima pour les vmc double flux, qui a priori, écarte les produits étrangers puisque demandent la certification des performances selon une procédure NF.
Voir ici :http://www.promotelec.com/produits/labels/materiels/liste%20Uniclima%20VMC%20Doubles%20flux%20MI%20v4%200.pdf
Pour la paille, la situation est en train de se débloquer, voir ici :
http://www.compaillons.eu/construction-en-paille/label-bbc
Et pour quelques produits de construction, des titre V ont été publiés :
http://www.rt-batiment.fr/batiments-neufs/reglementation-thermique-2005/titre-v-etude-des-cas-particuliers.html
Par contre, je ne sais pas si les autres certificateurs ont franchi le pas.
Pouvez-vous me dire si le cahier des charges de promotelec à encore évolué en octobre 2010 ?
Alain
Non, je ne crois pas.
Le plus simple est de vous reporter sur leur site internet et de regarder quelle est la version du cahier des charges en ligne. Nous sommes à la version 6 depuis mai.