Questions / Réponses
Voici un condensé des questions les plus fréquentes que vous nous posez sur le puits canadien.
Quelles performances attendre d’un puits canadien ? Est-ce intéressant chez moi ?
Contrairement à une climatisation, il n’est pas possible de savoir à l’avance quelle sera l’efficacité du rafraîchissement d’un puits canadien.
Il est possible de déterminer la différence de température entre l’entrée et la sortie du puits, mais la température ressentie dépend du mélange de cet air rafraîchi et de l’air intérieur, qui fluctue en fonction de facteurs externes difficiles à appréhender : apports solaires extérieurs et apports calorifiques internes (métabolisme, appareils ménagers) et des paramètres de la ventilation.
Enfin, le rafraîchissement est conditionné au taux de renouvellement d’air, qui doit être élevé pour que le puits soit efficace. On retient en moyenne 2/3 volumes/heure pour le rafraîchissement d’une pièce. D’une manière générale, il est plus facile de rafraîchir une pièce que toute une maison.
J’ai entendu dire que le puits canadien était source de développement de différentes bactéries, notamment la salmonelle.
Il existe des constructeurs qui utilisent ces arguments pour dissuader leurs clients d’installer un puits canadien. Rappellons que la Salmonelle est une bactérie qui se transmet uniquement par ingestion d’aliments contaminés, qui fait l’objet de médiatisation notamment par rapport aux produits lactés. Si elle est naturellement présente chez les volailles et les porcs, elle n’a absolument aucune chance de se retrouver dans un puits canadien.
Dans notre cas, le constructeur voulait parler de la bactérie de la légionelle (il a confondu les deux, ce qui montre son expertise sur le sujet), qui est effectivement une bactérie pathogène qui peut se développer dans les réseaux de refroidissement dans certains cas, elle est transmise à l’homme par inhalation d’aérosol d’eau contaminée. Il lui faut de l’eau stagnante pour se développer, la température optimale se situant entre 35 et 40°C. Les conditions de développement de la bactérie ne sont pas réunies dans un puits canadien s’il est bien réalisé. En été, la température du puits canadien ne dépasse pas 15° (si le puits est à 1.50m de profondeur), la bacille ne peut pas se developper dans ces températures. De plus, si une pente est réalisée pour récupérer la condensation, il n’y a pas d’eau qui stagne.
Quelles garanties encadrent la réalisation du puits canadien ?
Si le puits canadien est réalisé par les particuliers :
Alors elle ne fait l’objet d’aucune garantie sur sa réalisation, notamment la décennale. Le matériel en lui-même peut faire l’objet de garanties de fonctionnement (en fonction des constructeurs de ventilateurs).
Si le puits est réalisé par des professionnels :
Le puits canadien fait intervenir deux métiers différents : le terrassement et la ventilation. La mise en place de la gaine du puits fait appel à une norme définissant la mise en place des gaines électriques. Même si l’utilisation est différente, s’il s’agit de gaines souples dédiées à la VRD, dont les contraintes mécaniques ont été testées pour ce type de profondeur. Sa réalisation fait donc l’objet du même mode opératoire et donc des mêmes garanties que les autres gaines (électriques, AEP).
Pour toute la partie « ventilation », il faut savoir qu’il n’existe pas aujourd’hui d’intervenant spécialiste de la ventilation en maison individuelle, aussi le système étant plus complexe que la pose d’un kit VMC simple flux autoréglable classique, vous pouvez avoir des réticences d’électriciens qui n’en ont pas l’expérience. Toutefois, le système se démocratisant peu à peu, de plus en plus d’artisans acceptent de réaliser la mise en oeuvre du système de ventilation.
Il n’existe pas/peu d’entreprises spécialisées dans la pose de puits canadien en maison individuelle pour le moment.
Il faut savoir que rien n’empêche à l’heure actuelle la mise en place de ce type de système de ventilation. Il n’existe pas d’avis techniques du CSTB sur la ventilation d’une manière générale.
Pourquoi dites vous que la vmc double flux n’est pas une solution pertinente dans les climats océaniques et semi continentaux ?
Nous ne disons pas cela. Nous disons que chaque projet doit être pensé dans sa globalité. Cela inclut le système de chauffage, qui en fonction de sa diffusion, augmentera ou réduira les pertes par le biais de la ventilation et les matériaux/orientation solaire qui feront que la maison montera en température ou non.
Beaucoup de gens se réfèrent sur les standards de maison passive (PassivHauss, Minergie) au niveau des matériels sans prendre en compte le fait que le climat sur lequel ils construisent est différent. Un climat où les amplitudes de températures sont fortes l’hiver, et la période de chauffe longue sur l’année trouvera dans une vmc avec échangeur de chaleur performant une solution pertinente parce que les pertes par ventilation représentent une part non négligeable des déperditions.
Si vous habitez dans le sud de la France, ou en Bretagne, ou en Région Centre, vous n’avez pas les mêmes contraintes. La VMC double-flux n’est pas la solution optimum pour le rafraîchissement, et les économies que généreraient la mise en place d’un échangeur de chaleur resteront minimes par rapport à une ventilation hygroréglable. Les seuls avantages que conserve la solution double-flux par rapport à son homologue, c’est le filtrage de l’air, et son insufflation à température quasi-ambiante dans la maison.
Donc, pour conclure, dans le cadre d’une maison neuve, ce n’est pertinent que si vous l’envisagez pour distribuer la chaleur d’un émetteur central ou si vous vous situez dans les conditions décrites plus haut. Dans le cadre d’une installation sur existant, cela peut être intéressant, mais pas toujours, et seulement si la rénovation prévoit d’améliorer l’étanchéité à l’air des parois.
Voir également notre dossier sur la VMC double flux à la loupe
Quel est l’intérêt de coupler un puits canadien avec une pompe à chaleur aérothermique ?
Vous êtes nombreux à nous poser la question de l’intérêt de disposer un puits canadien et augmenter le rendement de votre pompe à chaleur simplement en disposant la sortie d’air du puits sur le module extérieur de la pompe à chaleur.
Sur le principe, le couplage est intéressant. L’hiver un puits canadien peut relativement facilement apporter un air préchauffé à 6-8°C, quelque soit la température extérieure. Un module de pompe à chaleur air/eau donne son COP instantané à +7°C (celui qui est présenté par les fabricants) et perd en rendement ensuite quand la température diminue.
Ce principe se retrouve dans toutes les pompes à chaleur quel que soit le fabriquant, les rendements des PAC chutant plus ou moins rapidement selon les modèles et les technologies.
Pour une maison individuelle de 120m², si le COP était maintenu en toute saison au- delà de 3.5 au lieu d’un COP moyen de 3 (Dépend du climat sur lequel est construit le projet), l’économie serait de 20% sur la facture de chauffage (soit moins de 50 euros par an).
Reste la question du coût, qui déterminera l’intérêt de l’installation, et la manière de coupler les deux procédés. Un puits canadien réalisé pour la ventilation d’une maison sera dimensionné pour faire 300 m3/h et environ 50 m de collecteur enterré. Une pompe à chaleur demandera des débits beaucoup plus importants, de l’ordre de 6 fois plus. Si l’on veut maintenir en sortie de puits une température de 6-8°C, il faudrait donc prévoir 300 m de collecteurs enterrés.
Lorsque l’intérêt premier du puits est de produire du rafraîchissement, la profondeur du collecteur n’est pas un paramètre déterminant. En revanche, si l’on couple le puits à une PAC, la profondeur d’enfouissement devra se situer au minimum autour de 1.5m-2.0m. Ce qui signifie des coûts de terrassements importants (nécessité de blinder ou taluter la fouille).
Si l’on pousse le raisonnement plus loin, on peut poser la question de la qualité sanitaire des collecteurs. Si l’on insuffle directement l’air dans la maison (ce que propose le puits canadien traditionnel), il est important que cet air soit d’une qualité irréprochable. Si on alimente une pompe à chaleur, on peut penser que les conduits de qualité alimentaire ne sont pas un impératif et passer sur une gamme moins onéreuse comme de la gaine électrique ou du conduit PVC. Il restera tout de même qu’une pente doit être créée ainsi qu’une récupération des condensats. Les conduits devront également être parfaitement étanches ainsi que la connexion avec le regard. La mise en œuvre reste donc coûteuse même si des gains peuvent être réalisés sur la qualité du matériau.
Enfin, qu’en est-il de la ventilation de votre maison en hiver si le puits canadien fonctionne sur la pompe à chaleur ? Si vous prenez directement l’air de l’extérieur, vous générez des déperditions que vous n’auriez pas eu avec le puits canadien.
Le puits canadien en ventilation vous fait économiser entre 800 et 1500 kWh en hiver (sur la base des débits réglementaires).
Couplé à la PAC pour le chauffage, il diminue les consommations d’électricité de 500 kWh.
On peut se poser la question de l’intérêt de l’opération. L’air n’est pas un bon fluide caloporteur, par rapport à l’eau glycolée que l’on retrouve dans les PAC géothermiques. Vu le cout final du couplage, pourquoi ne pas directement passer sur un vrai système géothermique ?
Il existe une variante du procédé qui consiste à coupler le puits canadien à une pompe à chaleur Air/air, dans ce cas la PAC fonctionne comme une VMC thermodynamique en assurant la ventilation toute l’année, et apporte un air à une consigne voulue dans les pièces de vie. L’augmentation du rendement du procédé en hiver reste faible (de l’ordre de 10-20% si le puits canadien fait 300 ml, négligeable avec 50 ml) et pour fonctionner comme un système de chauffage complet doit assurer des débits de soufflage importants. Comme nous le disions en début de dossier, le confort thermique d’un chauffage convectif par air pulsé n’est pas ce qui se fait de mieux.
Si le système est plus fonctionnel que dans le premier cas, le seul intérêt d’un couplage PAC-puits canadien se trouve à notre avis dans les maisons passives ou très basse consommation d’énergie, ou la VMC double flux est munie d’une mini pompe à chaleur de 1 KW qui permet de maintenir la consigne de température les quelques jours ou la maison a besoin d’un apport de chaleur, elle produit dans le même temps l’appoint des capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire.
Dans les autres cas, le cout d’investissement est trop important, et/ou le confort thermique n’est pas optimum. Et d’une manière générale il existe d’autres solutions, moins couteuses et plus confortables.
Peut-on mettre un puits canadien sur une maison existante ?
Comme nous le présentons dans ce dossier, l’intérêt du puits canadien est variable selon le climat et le fonctionnement du bâti.
Dans une maison neuve, on peut faire en sorte de favoriser l’impact du puits canadien en travaillant sur l’étanchéité à l’air du bâti pour limiter les fuites, choisir un système de chauffage adapté, et concevoir le projet de manière à réduire l’inconfort d’été.
Dans une maison existante, on n’a pas forcément la possibilité d’intervenir sur tous ses leviers et le puits canadien peut être une solution palliative.
- La maison surchauffe et vous cherchez une solution pour réduire cet inconfort. Le puits canadien est une alternative à la climatisation mais attention, à performances inégales. La puissance frigorifique du puits est limitée à 1,3 kW sur des installations de 50ml en Dn200.
- Vous avez isolé la maison et calfeutré toutes les fuites d’air. Conséquence : la ventilation naturelle est insuffisante et il faut « l’aider » en saison chaude et froide. Au lieu de faire une VMC par extraction, faites une VMI connectée à un puits canadien.
Le problème qui se pose avec l’existant est résumé par le graphique suivant :
Plus l’étanchéité d’un bâtiment est mauvaise et plus le rendement réel de récupération de chaleur est faible. Lorsque l’on ventile avec une VMC simple flux, les fuites d’air permettent la ventilation du bâtiment (on crée artificiellement des fuites avec les grilles d’aération en menuiserie). Lorsque l’on met en place un système de ventilation double flux ou un puits canadien, le bâtiment est mis en surpression et n’utilise pas les fuites d’air. Il est crucial pour le bon fonctionnement de l’ensemble qu’un travail soit effectué sur l’étanchéité à l’air :
– Colmatage des orifices apparents ;
– Remplacement des joints de pourtour des menuiseries (portes d’entrée, fenêtres, trappe d’accès aux combles, etc.) ;
– Colmatage au niveau des prises et du tableau électriques.
Le deuxième problème qui se pose sur l’existant est au niveau du passage des conduits de ventilation. C’est souvent difficile de mettre en place un réseau de gaines pour distribuer toutes les pièces de vie.
Pour résumer, rien ne s’oppose à la réalisation d’un puits canadien sur une maison existante, mais cela doit s’envisager dans une réflexion globale sur la ventilation de l’habitat.
D’où vient le terme puits « canadien » ?
Des systèmes de préchauffage ou rafraîchissement géothermiques ont été utilisés dans l’antiquité par différents peuples, essentiellement méditerranéens. On sait que les Romains ont utilisé des conduites enterrées en terre cuite pour rafraîchir certaines villas, à priori les sumériens les ont précédés dans cet usage.
L’utilisation d’un système géothermique pour le préchauffage est en revanche plus atypique, car ce n’est que dans l’histoire récente ou les problématiques de la ventilation ont émergé.
Une utilisation ancestrale de cette utilisation en préchauffage a été présentée par Claude Micmacher, architecte pionnier de l’écoconstruction en France, dans un ouvrage nommé « Manuel de la construction rurale », paru en 1977 (que vous pouvez retrouver ici). C’est finalement par hasard qu’il a retrouvé l’existence de cette technique par une peuplade amérindienne située dans le Canada d’aujourd’hui. Cette peuplade sédentaire utilisait des troncs d’arbre qu’ils évidaient et enterraient à faible profondeur, en faisant la seule entrée d’air de l’habitation. Cela leur permettait d’augmenter le confort de leurs habitations.
Depuis cette technique a été complètement oubliée et c’est donc la tradition orale qui a permis de faire remonter cet usage jusqu’à notre époque.
Au moment de la parution de cet ouvrage, l’auteur réalise différents tests pour « vérifier que ça marche », mesurer les gains de température et établir les premières règles sommaires de calcul. C’est dans cet ouvrage que l’auteur présente cette technique en la nommant « puits canadien ». Grâce au succès de l’ouvrage en France et au Quebec, cela conduira aux premières réalisations de puits.
Les conduits en polypropylène traité « antibactérien » sont-ils les seuls qui puissent être utilisés pour faire un puits canadien ?
Un titre un peu provocateur, pour un sujet qui n’est pas anodin.
En avant propos, nous signalons aux lecteurs que proposant des kits utilisant la gaine du fabricant Hegler, nous ne sommes pas « neutres ».
A la suite d’un courrier de protestation du groupe Rehau, nous précisons, si l’article pouvait laisser un doute sur ce point que l’argumentation commerciale que nous relatons ici n’est pas celle du groupe Rehau, mais uniquement de certains installateurs peu scrupuleux.
Ce qui nous a poussé à poser la question, c’est l’attitude de certains commerciaux qui proposent et installent des puits canadiens. Cela fait des années que le système existe mais jusqu’à présent, son usage plutôt confidentiel a conduit les sociétés qui le proposaient à rester mesurées dans leurs propos. Depuis peu, certains franchissent un peu allègrement la ligne jaune en tenant un discours pour le moins simpliste. En substance :
Cette question est un « épouvantail » dans le sens où il suffit pour un commercial de poser le mot « développement bactérien » pour faire peur et convaincre le client de ne pas acheter le produit de la concurrence. C’est d’ailleurs également une façon de mettre en avant son produit en disant qu’il n’y a pas d’alternative, car tout ce que font les autres est dangereux à l’usage.
Qu’en est-il au juste sur ce sujet ?
Si nous prenons l’excellent document de minergie sur l’aération (disponible ici) qui relate l’expérience de la Suisse sur les systèmes de ventilation performants et les puits canadiens, la partie puits canadien détaille le sujet de cette manière :
Le document renvoie sur une étude réalisée par l’université polytechnique de Zurich en 1997 et disponible ici (en allemand).
B. Flückiger: Mikrobielle Untersuchungen von Luftansaug-Erdregistern.
L’étude va mesurer des installations existantes, qui sont représentatives des différents tracés et collecteurs et chercher les concentrations de différentes bactéries et champignons. Chaque couple de données représente les données d’une installation différente, présentée dans le document d’étude.
Le graphique ci dessous présente les concentrations de champignons en hiver sur l’air extérieur (bleu), la borne de prise d’air (grenat), et en sortie de bouche (jaune).
Le graphique ci dessous présente les concentrations de bactéries en hiver sur l’air extérieur (bleu), la borne de prise d’air (grenat), et en sortie de bouche (jaune).
Puis mêmes mesures en été :
Les bactéries et champignons sont ensuite classées sur le diagramme suivant leur type et leur localisation.
La troisième colonne de chaque saison considère les mesures de bactéries et champignons au niveau des bouches d’air insufflé. On constate que au contraire de certaines affirmations gratuites, les études ont plutôt tendance à montrer que le puits canadien réduit la concentration bactérienne et fongique, par rapport à l’air extérieur.
Pour être complet, signalons l’étude mentionnée sur la documentation de Rehau sur les propriétés bactéricides de son conduit (Lien retiré à la demande de la société Rehau), étude réalisée en 2003 par un laboratoire indépendant (Laboratoire Fresenius), qui présente les résultats du conduit traité aux sels d’argent par rapport à un polypropylène classique.
Cette étude, plus sommaire que l’étude précédente, se borne à disposer sur la surface intérieure d’un conduit une quantité donnée d’une bactérie pathogène, et d’observer sa propagation en 24h. On y observe que la surface du conduit de Rehau diminue de façon sensible la concentration de ses bactéries.
Toutefois, cette étude n’apporte pas de contradiction par rapport à celle menée par le laboratoire Suisse, à savoir :
– Est-ce que globalement, des problèmes de développements bactériens sont rencontrés sur les conduits sans traitement bactéricide ? Ici, on ne mesure pas des installations existantes, les bactéries mesurées ont été inséminées volontairement.
– On ne mesure pas, dans la durée, la performance de cette surface bactéricide.
Cette étude n’est donc pas une preuve que le conduit de Rehau est meilleur d’un point de vue sanitaire que les conduits classiques.
Au niveau de Fiabitat, nous pensons que tous les conduits qui sont étanches par rapport aux agressions extérieures (norme IP 67-68) peuvent fonctionner. La principale problématique étant la présence d’eau dans le puits canadien.
Car si de l’eau stagnante est constatée dans l’installation, que le conduit soit de qualité alimentaire, traité antistatique ou antibactérien, il y aura des problèmes de développements bactériens.
A l’inverse, la problématique bactérienne ne se résume pas à « y a t-il ou pas des bactéries dans l’air que j’inspire ? », mais « y en a t-il plus que dans l’air extérieur ? ». Aussi, méfiance par rapport à toutes les personnes qui dressent cet argument, sans que leur niveau de connaissance du sujet dépasse le mot « bactéries ».
Suite à l’article « Installer un puits canadien » du numéro 51 de « la maison écologique », nous avons reçu un courrier nous alertant des dangers potentiels des conduites en matière plastique transportant l’air jusque dans la maison. Elles seraient à l’origine d’une ionisation positive des molécules de l’air. Qu’en est-il ?
La encore, un peu comme la question précédente, le propos vient d’un professionnel qui propose des puits canadiens en grès vitrifié, et qui stigmatise de manière plutôt virulente l’article que nous avait proposé d’écrire la maison écologique, car il ne comprend pas que l’on puisse parler d’autre chose que du conduit en grès vitrifié.
On trouve ainsi sur son site internet :
Ils doivent être en matière minérale pour permettre un bon transfert thermique mais aussi pour assurer une très bonne qualité ionique de l’air circulant dans les tubes.( il est important de ne pas générer une ionisation positive de l’air)
Les tubes plastiques quels qu’ils soient sont à proscrire en raison du déséquilibre ionique de l’air qu’ils provoquent. L’étanchéité de ces tubes est aussi un point très important afin d’éviter les problèmes éventuels de radon et de pollution bactérienne.
Nous avons répondu ceci dans le magasine la maison écologique :
Les phénomènes naturels produisent une grande quantité d’ions négatifs (orages, chutes d’eau, vent…). À l’inverse, les phénomènes artificiels ont plutôt tendance à produire des ions positifs. Ainsi, les lieux les plus pollués par les composés organiques volatils (issus de la fumée de cigarette, des colles, des peintures…) ou autres particules sont souvent pauvres en ions négatifs et chargés d’ions positifs. Les effets physiologiques bénéfiques des ions négatifs ont été mis en évidence sur des animaux en laboratoire, mais pas encore sur l’Homme. Certains en concluent que les ions négatifs sont un plus pour la santé, d’autres préfèrent simplement parler de révélateur d’une bonne qualité de l’air.
Dans le cas d’un puits canadien, qui véhicule de l’air dans des conduites le plus souvent en plastique, le revêtement peut absorber les ions négatifs, voire même produire des ions positifs. La quantité d’ions positifs ainsi produits doit tout de même être relativisée au regard des autres sources bien plus actives dans les habitations : matériaux émetteurs de composés organiques volatils, appareils électriques…
Mais si ces ions positifs vous inquiètent, il y a tout de même quelques alternatives : mettre des plantes vertes dans la maison (elles absorbent ces particules), utiliser des conduites en plastique de qualité alimentaire (avec un revêtement antistatique) qui sont peu conductrices et annulent ainsi le phénomène d’ionisation positive, voire des conduites en grès.
Quel est l’impact de la conductivité thermique d’un conduit sur le rendement d’une installation ?
Il peut paraître évident, de prime abord, que le matériau qui compose le conduit et notamment sa conductivité thermique va être essentielle pour que le rendement de l’installation soit correcte. C’est un argument avancé fréquemment que le choix de la conduite déterminera la performance de votre installation. Par exemple sur la documentation qui vante les mérites du conduit de marque Rehau :
« Optimisation de la formulation : une amélioration significative de la conductibilité thermique »
« Transfert de chaleur optimisé du sol au travers du tube et donc de l’air en circulation »
Ou encore cet argument tiré de la doc Euroceramic (grès vitrifié)
Inertie totale,
Échangesol/tuyau/air optimisé : le grès comme la pierre du simple fait de sa masse accumule et restitue selon les saisons frigories ou calories,
La question posée, indirectement, est : quelle est l’influence de la masse thermique du conduit pour l’échange de la chaleur, en plus du paramètre de départ du conduit qui est sa résistance thermique. Est-ce que le conduit, s’il a une masse thermique plus importante augmente le rendement ? Si cet échange n’est pas impactant, il ne sert à rien que le conduit ait une bonne capacité thermique.
Pour que l’échange soit bon, nous supposons que le conduit est correctement adapté au passage de l’air, car autrement, seule la partie proche du sol est réchauffée, le rendement est donc mauvais.
Il faut également, en préalable faire en sorte que la conductivité thermique ET la capacité thermique du sol soit correcte. Ces éléments vont déterminer le temps qu’il faudra à la chaleur pour transférer ses calories, et la quantité de calories que le sol peut contenir.
Nous avons réalisé, en simulation thermique, une analyse comparative des températures en sortie de puits canadien, en faisant varier le paramètre « collecteur géothermique », sans toucher aux autres paramètres. L’outil de simulation est ici le plus précis, car en plus d’estimer la température de sortie du puits (et donc l’échange géothermique), il permet de mettre en relation cet échange avec l’impact réel sur la baisse de température des pièces.
Nous avons dans un premier temps calculé en prenant en base certains dimensionnements circulant sur la toile, à savoir :
50 ml de conduit annelé en PE est équivalent à 40 ml de conduit rigide en PP, qui est équivalent à 30 ml de conduit rigide en grès vitrifié.
Cette base est intéressante car les attributs du collecteur sont présentés comme un facteur déterminant pour le rendement de l’installation. Le grès, qui a une meilleure conductivité thermique et une très bonne capacité thermique doublera quasiment l’échange thermique par rapport à la gaine annelée.
La simulation représente les températures en sortie de puits canadien, en été. Seul le choix du collecteur géothermique et la longueur de l’installation ont été changées.
On voit que l’installation en grès (rouge) ou PP rigide (vert) donnent de moins bons résultats que l’installation en gaine PE (bleue). Si cette équivalence était vérifiée, les trois courbes seraient superposées.
Surpris par le résultat, nous avons simulé une variante ou tous les conduits ont la même longueur, on fait juste varier le paramètre conduit.
par rapport au graphique précédente, l’échelle des températures à été agrandie pour mieux voir les différences.
On voit que le grès obtient les meilleurs résultats, et que la gaine PE et le conduit en PP rigide obtiennent des résultats équivalents. Mais les courbes sont quasiment superposées.
On peut interpréter cette différence de rendement en la mettant en relation avec la température de la pièce, en fonction de ce même scénario.
Ici, 0.1 °C de différence de température en sortie de puits est équivalent à 0.06°C de baisse de température intérieure dans notre pièce.
Bonjour,
Actuellement je suis étudiant en licence professionnelle, spécialisée dans les énergies renouvelables.
J’ai une question concernant les puits canadiens.
On dit que la température du sol à 2 – 3 mètres de profondeur reste toujours la même, été comme hiver (à peu près 10 °C).
Ma question est la suivante, est ce que la température relevée dans le sol est toujours la même avec des altitudes différentes, par exemple à 1 200 mètres d’altitude est ce que la température à 3 mètres dans le sol serait la même que celle à une altitude de 300 mètres ?, et ya t’il une limite d’altitude justement pour installer des puits canadiens ?
Merci d’avance de m’éclaircir, je vous souhaite une bonne journée.
Cordialement,
DORMOY Sébastien
Bonjour,
La température à 2m de profondeur est loin d’être stable, les variations observées vont quand mm de 8°C en hiver à 18°C en été dans les situations normales (il y a plein d’influences majeures à prendre en compte, en plus de la situation géographique : proximité du batiment, absorpsivité du sol et ombrages, humidité, et composition du sol qui influenceront la température de celui ci).
Il faut descendre bien plus profond pour avoir une température stabilisée.
Au contraire, plus les contraintes climatiques sont severes et plus le sujet de la ventilation est complexe, puisque la question du dégivrage des échangeurs de vmc double flux se pose sérieusement à ces altitudes, et mettre une VMC simple flux est clairement peu efficient.
Cordialement,
Bonjour
Est il concevable de prévoir la récupération des condensats au niveau de la prise d’air? L’air aspirée « remonterai » le terrain vers la maison dans mon cas.
Merci
Sylvain
Oui c’est courant.
Voir ce schéma : https://www.fiabitat.com/images/kits-puits-dfhr450-2.png
Cordialement,
Bonjour,
Merci pour votre article très complet.
J’ai le même soucis que Froger. Mon terrain est en pente et les condensats iront vers la prise d’air.
Je suis obligé d’installer une pompe de relevage de condensat ? Je dois installer celle-ci dans un regard accessible béton (étanche) au niveau de la prise d’air ? (je ne vois pas d’autres solutions…)
Si la pompe laisse 2 à 3mm de condensat au fond du regard, est-ce que cela ne va pas poser de problème de légionelle ? Etant donné que l’on est au niveau de la prise d’air, et que l’air n’aura pas encore été refroidi, l’été, la température pourra atteindre à ce niveau les 30-35°, température favorable à la légionelle. Problème ?
Merci. Cordialement
Bonjour,
Lorsque les terrains sont en pente avec maison sur le point haut, oui le regard est généralement situé au départ de l’installation.
Cela peut etre un regard béton, le plus souvent c’est un regard étanche en PEHD, qui permet d’assurer l’étanchéité totale de l’installation (connectique regard / conduit notamment). Par exemple :
https://www.fiabishop.com/accessoire-puits-canadien/434-regard-etanche-puits-canadien-helios.html
L’important c’est de rendre totalement étanche le regard, qui ne doit pas remonter l’eau du terrain dans l’installation (le regard béton ne doit pas être poreux)
Ensuite la pompe de condensats peut etre posée en mm temps que l’installation, ou à terme, selon la quantité d’eau condensée par le puits canadien (qui varie d’une installation à l’autre de 30litres à rien)
La probabilité de la légionelle dans le cas que vous décrivez est faible. Les principales « pathologies » sont plutôt l’inondation à terme du collecteur géothermique (si les raccords sont pas étanches)
Cordialement,
Bonjour
Y a t il une raison d’aspirer l’air externe plutôt que sur celui interne de la maison.
Je prends le cas du sud de la France ou refroidir un air externe à 35 degrés sera toujours plus dure à faire que l’air interne à la maison à 30 degrés.
Merci pour vos éclaircissements
Stephane
Bonjour,
Oui, pour des raisons sanitaires et réglementaires. Vous consommez l’oxygène de l’air de la maison donc il faut le renouveller par de l’air extérieur. C’est également une obligation réglementaire depuis un arreté de 1969 dans les maisons individuelles.
Cordialement,
bonjour on vien d achetter une maison avec un puit canadien et on voulais savoir si il faut enclencher un bouton ou autre l ete pour avoir l air frais car pour l instant il fait tres chaud a l interieure de chez nous merci de nos repndre
Bonjour,
VOus ne pouvez pas demander à celui qui vous a vendu la maison de vous indiquer comment fonctionne ce puits ?
Sinon trouvez le ventilateur et regarder comment il fonctionne, si c’est un interrupteur ou un variateur de vitesse.
Cordialement,
Bonjour Frédéric,
Avant tout merci pour ce site ultra précis.
Bravo.
Je t’expose mon cas :
Nous venons de construire (2012, en auto-construction) une maison en bois de 120 m² (plein pied type longère) sur vide sanitaire, chape et hourdis en polystyrène.
Isolation :
– mur périph placo + 14 cm de fibre de bois et chanvre+ agepan 16mm + lame air + bardage
– mur de séparation (placo + laine de roche)
– combles 30 cm ouate de cellulose.
Nous avons donc peu d’inertie hormis le sol.
La maison est exposée sud, sud-est dans le Tarn, entre Albi et Toulouse plus précisément Lisle-sur-Tarn.
Si l’hiver il fait relativement bon dans la maison, et que celle-ci se réchauffe rapidement, bonne exposition fenêtres + soleil + poêle à bois de 7kw.
L’été la maison peut se réchauffer rapidement, température extérieure 32 à 34 ° (à l’ombre), température intérieure 27 °.
Nous fermons les volets, il n’y a pas encore de casquette solaire… et la nuit la température baisse doucement (toutes fenetres ouvertes pour faire tomber la température).
Il n’y a pas encore de VMC, pour le moment nous ouvrons les fenêtres (pour renouveler l’air et l’humidité) et ça nous suffit, mais je vais installer une « VMC maison » uniquement pour la salle de bain (extracteur qui s’allume en fonction de l’hygrométrie grâce à une sonde hygrométrique dans la salle de bain avec réglage seuil haut et bas).
Je suis donc intéressé pour un puit Canadien ou provençal.
Mon sol est de type végétal + marne sur un terrain en pente de 1500m² (les condensats seront donc à la prise d’air en bas du terrain.
Je me demande si un tel système 200mm de tube par 50m à 2,50 m de profondeur, seront efficace surtout pour l’été)?
Je me demandais si l’implantation du tuyau pouvait influencer les performances exemples tube enterré au nord donc relativement à l’ombre pour l’été et tube enterré sur terrain au sud pour l’hiver?
Mettre la bouche d’entrée à l’ombre ou bien en plein soleil peut influencer sur les résultats?
De plus comme c’est de l’existant (mais récent), est ce que je peux mettre mes bouches d’arrivées dans la maison au sol (chambres + salon), plus facile à mettre en œuvre qu’au mur ?
J’attends tes réponses, tes lumières, d’avance merci. 😉
Fred
Bonjour,
Je vais faire une réponse générique, n’ayant pas de vue précise sur le projet.
– D’une manière générale, un puits canadien se dimensionne selon l’appréciation de la surchauffe d’une maison. Il faut considérer le volume d’air des pièces et dimensionner à :
> 1vol/h si la maison n’est pas exposée à de grosses surchauffes
> 2vol/h si la maison présente d’importants risques de surchauffes
> 4vol/h si la maison présente de très importantes surchauffes
L’appréciation dépendant du climat, de la conception du projet et des problématiques à gérer (souvent apports solaires en habitat, nb occupants et sources d’apports internes en tertiaire). Sachant que la meilleure approche est celle ou on identifie et résoud les problèmes de surchauffes en amont par des occultations, car si on doit gérer d’importants volumes d’air à rafraichir, le ventilateur va etre conséquent, consommer bcp d’électricité, et les réseaux de gaines couteux.
Ensuite, on peut appliquer le ratio suivant :
Une dimension de 50ml/dn200 enfouie à 2m en moyenne peut traiter 300 m3/h avec une bonne efficacité
Donc si les volumes d’air à rafraichir font autour de 300 m3, 50/200 suffira largement (1 vol/h).
Dans un usage rafraichissant, il faut plutot mettre la borne à l’ombre. Mais attention aux végétaux qui peuvent induire des pollens dans le collecteur.
Pour les bouches au sol, oui cela se fait.
Cordialement,
Bonjour Fred,
Je construis actuellement à Rabastens, je voulais savoir si vous aviez un retour d’expérience à faire par rapport à vos recherches sur comment rafraîchir la maison l’été.
Merci,
Tony
Bonjour,
Si votre question porte sur le fonctionnement des puits provencaux, cela fonctionne très bien dans le sud de la france, comme ailleurs. C’est le dimensionnement qui doit etre adapté aux besoins de frais du batiment.
Cordialement,
Bonjour. Je me lance dans la construction d’une serre ( environ 40 m3 paroie en poly carbonate de 16 mm) et je souhaiterais l’équiper d’un puit canadien. Ma première question porte sur le dimensionnement du ventilateur quel débit doit il avoir ? Ma deuxième interrogation porte sur le réseau lui même, je pense l’enterrer a 1,5 m avec un diamètre de 160 mm et une longueur de 20 m, cela vous semblent il bon. Par avance merci de votre retour.
Julien
Bonjour,
Je vais faire un puit canadien avec du tuyau fonte diamètre 160 sur 36ml pour une maison dans la Sarthe de 190m2, est-ce un bon choix? J’ai prévu une VMC double flux.
Avec quel matériau est il préférable de reboucher la tranchée, pour optimiser l’echanage de calories.
Cordialement
Bonjour,
Le dimensionnement dépend de trop de choses pour se prononcer sur le bon dimensionnement de votre collecteur. Il faudrait que vous puissiez apprécier à minima le débit d’air dont vous aurez besoin en été.
Pour les conduits en fonte, vous pouvez vous reporter sur les règles de mise en oeuvre du produit Elixair de St Gobain. En général, on remblaie avec la terre du site, avec éventuellement du sable pour enrober le conduit (obligatoire en conduit souple, optionnel en conduit rigide lisse).
Cordialement,
bonjour
nous somme une ferme dans la drome et nous avons construit deux grandes serre (960m2) pour mettre des agrumes a l’intérieur
nous voulions mettre hors gel ces serre via un puis canadien
d’apres ce que j’ai lu si nous enterons 10 tube de 50ml et de diamètre 20 cm nous pourrions insuffler 3000 m3 a l’heure ce qui représente plus ou moins le volume de la serre
est que ceci vous paré correcte et biensur je veut bien avoir plein de conceil
merci par avance
Bonjour,
Je pense qu’il y a de bonnes probabilités que cela ne marche pas.
La notion de « préchauffage » par les puits canadien est toute relative. Dans une maison d’habitation, que l’on doit ventiler pour maintenir l’air sain, le puits canadien réduit l’impact thermique lié à ce renouvellement d’air, mais la consommation de chauffage sera tjs plus importante quand on ventile, mm avec un air préchauffé, que de ne pas ventiler du tout.
Aussi dans votre cas un bilan déperditif permettrait de voir quelles sont les pertes thermiques de la serre (probablement assez fortes), et le fait de surventiler celle ci avec un puits canadien augmenterait encore ce fait.
Donc en conclusion, ce principe peut fonctionner uniquement dans les enveloppes thermiques isolantes, et le taux de renouvellement d’air doit etre réduit au minimum sanitaire pour aboutir à une mise hors gel.
Cordialement,
Bonjour M. LOYAU,
Nous sommes un groupe d’étudiants en deuxième année de DUT Génie Civil et nous participons au concours des Génies de la Construction. Nous étudions pour cela la partie énergétique d’un bâtiment de 4500 m². Les exigences de la maîtrise d’ouvrage sont RT2012 -20 % ce qui semble très ambitieux sachant que c’est un projet de rénovation d’un édifice datant de 1953. Pour permettre d’atteindre ces objectifs, nous envisageons la mise en place d’un puits canadien relié à une CTA double Flux. Ce type de dispositif vous semble-t-il possible pour un si grand édifice ? Nous manquons cruellement d’informations sur les puits canadiens à grandes échelles auriez vous des renseignements ?
En vous remerciant d’avance.
Bonjour,
Je peux vous faire 2 réponses.
– La première c’est qu’il faut commencer par faire le bilan thermique du bâtiment. Cela vous permettra notamment de visualiser quelle proportion des déperditions est induite par le mode de ventilation. D’analyser complémentairement les zones thermiques qui surchauffent, les défauts de qualité d’air / confort. Ce diagnostic est indispensable au préalable d’une prescription d’installation de ventilation.
– D’un point de vue technique on trouve des puits canadiens de toute taille. Ils sont toutefois peu répandus sur des gros volumes car coûteux à réaliser. On utilise le ratio suivant souvent : un collecteur de dn200 / 50m linéaire pour 300 m3/h. Pour votre bâtiment cela indique à peu près 20 longueurs de 50m : cela fait déja un beau terrassement.
En complément, voir ici :
https://www.programmepacte.fr/doc/puits-climatiques
Cordialement,
Bonjour,
J’ai construit un puit canadien de 30 m en Algarve. Il n’était pas possible de creuser à plus de 1,5 m. Le sol
est calcaire. Je n’ai que 2 à 3 ° de moins à l’entrée de ma VMC df.
Ajourd’hui j’ai la possibilité de déposer env, 60cm de terre sur toute la longueur des tubes enfouis.
Question : pensez-vous que ce dépôt puisse permettre de compenser un peu la profondeur de 2 m. que je n’ai pas pu réaliser?
Placer de l’isolation, avant de déposer la terre dessus, pour casser la pénétration de la chaleur du soleil est-ce envisageable ?
Merci pour votre réponse.
Jean-Marie
Vous avez obtenu quelle température en sortie de puits ? (c’est plutot cette information qui permet de savoir quelle est l’efficacité de l’échangeur géothermique, par rapport à une température de sol)
Si c’était pendant l’épisode chaud de la semaine passée, ce n’est pas très probant, je ne pense pas que le manque de profondeur soit la seule explication. Vous ventilez comment et à quel débit ?
A bientot,
Bonjour et merci pour votre prompte réponse.
Donnée du fabricant PANOL VMCDF MP72 avec by pass.
Débit petite vitesse (que j’utilise) 90m3/h – 30W.
Grande vitesse 225m3/h 120W
En été pour une température extérieure 30° > intérieur 22° >
Mes données:
La maison est type bergerie, en « pierre » de sédiments. Intérieur en double Placo.
La différence de temperature est de moins 2 à 3° en sortie du tubage avec 30 ° de température à l’entrée.
Ce matin température extérieur entrée du tubage 23,9° > sortie 22,1°
Arrivée vers la VMCDF 23,6°,située dans les combles (par un tube PVC de 120mm, longueur de 3m derrière un mur en block de sédiments de 50cm épaisseur orienté Nord )
Arrivée au plafond des 2 chambres 24,9°(gaine flex. isolée 80mm)
2 chambres de 12m2
1 salon cuisine américaine 40m2
Plafond H 2,7 m.
Je ne peux rien faire pour l’augmentation de la température entre la sortie du puit et la VMC.
Pour l’augmentation entre la VMC et l’arrivée dans la chambre (distance 4m) 1,5 ° c’est beaucoup je trouve.
Les comble ne sont pas particulierement chaude même avec 40° , je vais essayer d’isoler mieux la VMC.
Le salon exposé plein SUD avec une baie vitrée de 8m2, bien qu’isolée du soleil par une pergola, est responsable de l’augmentation de la température.
Tube polipropileno AMBIDUR 200 mm SN8 (Intérieur blanc et lisse prévue pour eau potable).
Déja concernant le rendement du puits, nous pouvons dire que :
En général les températures de sol se situent autour de 20°C à cette profondeur en été (17-18°C à 2m), et cette température augmente de 2-3°C entre le début de la saison d’été et la fin (du fait de l’inertie et de l’échange de calories avec le puits canadien)
Aussi avoir une température de sortie supérieure à 20°C est assez courant.
Le 2eme facteur à prendre en compte est le temps d’échange dans le sol. Selon le débit volumique et le diamètre interne de la canalisation, on essaie de situer le temps d’échange autour de 15-20s, condition pour que l’air extérieur atteigne une température proche de celle du sol.
A priori en petite vitesse on doit respecter ce principe.
Par rapport à vos retours, déja je trouve la maison plutot satisfaisante en terme de température intérieure 🙂
Ensuite le gros défaut me parait se situer dans le réchauffement de l’air post puits canadien. Les passages en combles sont effectivement risqués, et il ne faudra pas hésiter à surisoler les conduites. L’isolant de 25mm des conduites a un role phonique ou anticondensation, ce n’est pas suffisant la plupart du temps en vmc df.
Concernant votre question, je ne crois pas que l’ajout de terre autour du puits abaissera la température du puits.
Question subsidiaire : faites vous fonctionner le puits en hiver ? Cela participe à refroidir le sol autour du puits et donc attaquer la saison d’été avec une T°C de sol plus fraiche.
Cher Monsieur,
J’ignorais les informations de rendement du puits sur les saisons, elles sont très intéressantes.
Le 2ème facteur semble proche de ma situation si j’ai bien compris ( 30 m de tube, diamètre 200 et débit 90m3/h.
J’etais troublé par la montée en température de la sortie du puit vers la VMC, je ne suis pas surpris que vous estimiez que là ce situ un premier point à améliorer. Je pourrais entourer les 3 m linéaire du tube PVC d’un isolant, qu’en pensez-vous? Et isoler plus la VMC PANOL bien que son boîtier le soit déjà ?
Pour les combles quel type d’isolant et épaisseur envisageriez-vous ?
Je vous confirme que l’ajout de l’isolant à eu un rôle phonique indiscutable sur les bouches de mes conduits.
Pour l’ajout d’une couche de terre (70cm.) sur la longueur du conduit enterré et l’idée « farfelue » de placer des plaques d’isolants…définitivement farfelue ?
En fin, la VMC fonctionne toute l’année, bien que nous ne vivions que 8 à 9 mois en Algarve.
Sachez que j’apprécie beaucoup le temps que vous consacrez à partager vos compétences. À 76 ans j’essaie comme d’autres, de placer ma goutte d’eau dans l’océan des possibilités à vivre en harmonie avec ce que la terre nous offre.
Cordialement.
Jean-Marie
Oui, on n’isole jamais assez entourer les conduits d’un isolant souple est pertinent.
Pour votre VMC, des photos du produit que j’ai pu voir, je ne la considere pas comme isolante, elle doit simplement avoir une paroi phonique intérieure, mais les vraies vmc isolantes ont des moules en matière expansée. Dans votre cas, surtout si la vmc n’est pas dans le volume chauffé de la maison, 100mm d’isolant tout autour sera pertinent.
Pour le puits, l’ajout de plaques me parait contreproductif. Une partie de l’échange vient de l’humidité, qui augmente la conduction de chaleur du sol autour du collecteur. Rendre son sol étanche est contreproductif, notamment si vous enrobez les collecteurs avec du sable.
Et remettre de la terre au dessus ne modifie pas la température du sol autour du collecteur (sauf à le faire sur une très large surface), donc le bilan thermique est de 0 🙂
Bonjour,
j’ai réalisé l’enfouissement d’un puit canadien l’année dernière. c’est un échangeur en PEHD alimentaire diamètre 172 mm intérieur d’une longueur de 75 mm enfouit au plus haut à 1.4 m et au plus profond à 2.3 m. Je souhaite le raccorder à la maison en installant un extracteur de conduit me permettant de moduler la vitesse de l’air de 2 à 3 m/s. le volume de ma maison est de 500 m3 environ. je souhaiterai avoir votre avis sur le type d’extracteur dont j’ai besoin par rapport à ces critères. Sauf erreur, je trouve un volume d’air à fournir par l’extracteur variant entre 160 et 250 m3. Il me faudra certainement envisager de majorer ces débit pour compenser les pertes de charge, de combien? Le diamètre d’entrée de ces extracteurs sont plus petits que le diamètre de mon échangeur au débit qu’il me faut: perte de charge? Vous disiez plus haut qu’il faut 2/3 de renouvellement de l’air de l’habitat pour refroidir convenablement une maison, ne vaut-il pas mieux avoir un débit d’extraction de l’air chaud de la maison inférieur à ce que peut injecter le puit de façon à créer un légère surpression de l’habitation? Merci pour vos réponses.
Bonjour,
D’abord merci pour tout ces renseignements et chats forts utiles pour moi.
J’envisage de faire construire un maison ossature bois, donc avec assez peu d’inertie thermique, de 80m² en moyenne montagne (700m) mais que je pourrais pas habiter constamment. Je pensais installer un puits canadien pour préchauffer l’air extérieur et ainsi permettre de mettre hors gel pendant les périodes d’inoccupation, donc éviter la mise en route des radiateurs lorsque la T° chute en dessous de 5° à l’intérieur.
Que pensez vous de cette proposition?
D’avance merci
Bien à vous
Alors :
– Pas certain que la maison ne soit pas de facto hors gel si elle est très bien isolée
– Pour réduire le refroidissement de la maison l’idéal serait surtout de fortement réduire le taux de renouvellement d’air en innocupation.
Il faudrait que le puits canadien soit assez profond pour que sa température de soufflage ne soit pas inférieure à 8°C, à vérifier par le calcul mais au moins 2m en moyenne je pense.
Cordialement,
Bonjour,
Tout d‘abord, j‘aimerais vous remercier pour votre site très instructif et professionnel.
Ensuite, je suis dans la négociation pour acquérir une maison bio-climatique qui possède comme mode de chauffage une pompe à chaleur avec un puits canadien. La date de construction est 2007.
L‘agence immobilière est complètement incompétente et ne peut me donner aucune information sur l‘installation et l‘installateur de ce système. Le propriétaire est décédé et les enfants ne sont pas sur place et pas informés.
Mes questions:
1/ La maison a aujourd‘hui 14 ans : quelle est la durée de vie d‘un puits canadien?
2/ Comment puis-je contrôler que ce puits canadien fonctionne correctement (je n‘ai aucune expérience en la matière, sauf les infos collectées sur internet)?
3/ Existe-t-il une certification obligatoire à délivrer par le vendeur attestant que le système est aux normes et en état de marche (comme elle existe par exemple pour l‘assainissement individuel)?
4/ S‘il s’avère défectueux, puis-je tout simplement condamner les bouches d‘air à l’entrée et à la sortie pour en neutraliser sa fonction et n‘utiliser que la pompe à chaleur comme mode de chauffage?
5/ Cette maison se trouve dans une zone 2 concernant le radon: à votre avis, cela représente-t-il un danger sanitaire significatif (le monsieur est peut-être décédé du cancer du poumon?)? A quoi dois-je être attentive?
6/ Existe-t-il des professionnels spécialisés dans l‘installation et la maintenance de puits canadiens?
D‘avance je vous remercie.
Bien cordialement,
C.T.
Bonjour,
Je vais répondre sur des généralités, je ne peux me prononcer dans le détail sans en savoir plus sur ce qui a été fait.
– Quand vous dites pompe à chaleur et puits canadien, j’imagine que vous voulez dire pompe à chaleur pour le chauffage, et puits canadien pour la ventilation, pas une pompe à chaleur dont la prise de calories est le puits canadien?
Le puits canadien n’a pas de durée de vie, les conduits sont souvent conçus pour durer au moins 40 ans, mais dans des conditions normales il ne se dégrade que peu avec le temps. La question est celle surtout de la nature du collecteur enterré et surtout de la qualité de sa mise en oeuvre (si la pente est correctement réalisée et si l’écoulement des condensats va bien à l’endroit prévu pour la collecte).
L’une des indications pour repérer l’installation serait de prendre en photo la borne de prise d’air, voir comment est fait la collecte des condensats (regard plastique étanche, regard béton, siphon en sous sol, rien?) et si visible la nature de la gaine : annelé rouge, bleue, noir, pvc gris…
Non il n’y a pas d’attestation à fournir. Peu de gens maitrisent le sujet, et si aujourd’hui on peut se référer au besoin aux guide PACTE : https://www.proreno.fr/resultats?text=puits+climatique ils n’existaient pas à l’époque.
Vérifier l’état de marche commencerait par voir si le ventilateur marche, si les filtres sont colmatés ou non, si l’air en sortie est frais.
4 -> un puits canadien n’est pas un système de chauffage mais de ventilation, il ne faut pas le couper sans au préalable recréer une ventilation pour la maison. Sauf si l’installation est mal réalisée je vous conseille de déja observer les recommandations plus haut avant d’agir.
5 -> Non pas de danger sauf si l’installation est mal réalisée. Les puits réalisés avec des produits pros sont étanches au radon.
6 -> Oui et non, cela dépend des régions. La plupart du temps les entreprises mettent en oeuvre un puits sur recommandation d’une étude préalable, c’est par exemple comme cela que nous travaillons.
Si vous souhaitez un avis sur votre puits envoyez moi vos photos à contact@fiabitat.com
Cordialement,
Bonjour et merci pour vos réponses et votre temps passé à le faire.
Notre projet est une construction neuve de 150m2 en brique sur vide sanitaire et garage de 100m2 attenant en brique sur dalle porté, en Dordogne.
Isolation des murs en laine de verre 140mm, au plafond ouate de cellulose 400mm, et plancher hourdis béton extrudé 100mm. Imperméable à l’air aeroblue sur mur et membrane au plafond. Chauffage PAC air/air et ECS Hitachi. Plus insert à bois dans la pièce à vivre 60m2.
On n’hésite avec la VMC double flux Domeo sérénité? Elle serai branché sur le réseau de la PAC au niveau des bouches de soufflage d’air et elle serai installée dans la surface isolé.
Et pourquoi pas couplé la VMC à un puit canadien. Nous devons réaliser un drain périphérique de la maison (terrain argileux) de la hauteur des fondations, (2m) à l’aplomb d’un trottoir périphérique également de 1m60 de large, on n’en profiterai pour mettre le puit canadien dans la même tranché que le drain, environ 75ml.
Quand pensez-vous ? Quels sont les précautions à prendre?
Merci
Bonne journée
Bonjour,
La domeo me semble un peu faible pour la taille de votre maison et la connexion éventuelle à un puits canadien.
Pour les précautions de pose du puits, voir l’article dédié sur la mise en oeuvre: https://www.fiabitat.com/dimensionner-un-puits-canadien/
Cordialement,